Les limites aux communautés virtuelles

Les membres des communautés virtuelles se rapprochent grâce à la possibilité que leur offre Internet de pouvoir s’exprimer. Cependant, ce support en est également l’une des plus importantes limites puisqu'il n’est pas accessible qu’à la communauté, mais aussi à l’ensemble de la société. Ainsi, les risques d’amalgames et de dérapages sont nombreux.

L’affaire Salviac en est un parfait exemple : un journaliste (Pierre Salviac) se permet une remarque indélicate sur le réseau social Twitter, faisant référence à Valérie Trierweiler, et plus généralement aux femmes journalistes.

Au travers de ce post, Pierre Salviac a voulu communiquer avec sa communauté (les journalistes), mais n’a pas tenu compte du fait que ce qu’il dirait serait au vu et au su de tous. Ainsi, la radio RTL qui l’employait a considéré que ce Tweet, pourtant posté depuis le compte personnel de Pierre Salviac, donnait une image misogyne de l’ensemble de l’entreprise. La recontextualisation (la communauté à laquelle le Tweet s’adressait n’était plus les journalistes, mais son entreprise) et la médiatisation de ce message ont donc fait de Pierre Salviac le porte-parole de RTL aux yeux du grand public, ce que celle-ci a démenti en le sanctionnant.

Ce cas nous montre donc que sur Internet, la liberté d’expression fait loi, mais peut parfois se retourner contre l’auteur de certains propos, voire même contre l’ensemble de sa communauté. En effet, le Net donne l’opportunité à tout un chacun de donner son opinion, mais parfois certains oublient qu’ils sont les porte-paroles (volontairement ou pas) d’organisations, associations, entreprises, communautés, etc. et que sur ce support aussi, les lois encadrant la liberté d’expression sont en vigueur.